L’Italie attire par son patrimoine culturel et ses opportunités professionnelles. De nombreuses personnes cherchent à acquérir sa citoyenneté pour renforcer leurs liens familiaux ou faciliter leurs déplacements en Europe. Les voies d’accès varient selon les situations personnelles, avec des procédures qui demandent préparation et patience. Ce guide détaille les étapes pour chaque méthode, en tenant compte des réformes récentes qui impactent les demandes.
Nationalité italienne par descendance : le droit du sang
La loi italienne repose sur le principe du jus sanguinis, qui transmet la citoyenneté par le sang. Si un ancêtre italien figure dans votre arbre généalogique, vous pourriez y avoir droit sans limite de génération, sous réserve de conditions spécifiques.
Conditions d’éligibilité
Pour prétendre à cette voie, votre aïeul italien doit être né après le 17 mars 1861, date de proclamation du royaume d’Italie. La transmission s’interrompt si cet ancêtre a acquis une nationalité étrangère avant la naissance de ses descendants, sauf après le 15 août 1992. Les enfants nés à l’étranger d’un parent italien héritent automatiquement de la citoyenneté, à condition que la filiation soit reconnue.
Depuis le décret législatif n° 36/2025, entré en vigueur le 28 mars 2025, les restrictions s’appliquent aux naissances à l’étranger. La citoyenneté ne s’acquiert plus automatiquement si vous possédez une autre nationalité, sauf preuve d’un lien effectif avec l’Italie, comme un parent ou grand-parent né sur le sol italien. Les demandes antérieures au 27 mars 2025 restent éligibles sans ces nouvelles exigences.
Procédure à suivre
Commencez par reconstituer votre généalogie avec des actes de naissance, mariage et décès. Soumettez la demande au consulat italien de votre lieu de résidence ou à la commune en Italie. Les documents originaux, traduits en italien et légalisés, sont obligatoires. La procédure en ligne via le portail du Ministère de l’Intérieur nécessite un SPID pour l’identification.
Les délais varient de 2 à 4 ans, en fonction de la charge des bureaux. Une fois approuvée, prêtez serment de fidélité à la République italienne dans les six mois.
Nationalité italienne par mariage
Le mariage avec un citoyen italien ouvre une autre perspective. Cette méthode convient aux couples établis, avec des critères axés sur la durée de l’union et l’intégration.
Conditions requises
Résidez en Italie pendant au moins 2 ans après le mariage, ou 3 ans si vous vivez à l’étranger. Ces périodes se réduisent de moitié en présence d’enfants mineurs. Une maîtrise de la langue italienne au niveau B1 est exigée, prouvée par un certificat comme le CILS ou un diplôme scolaire italien. La vie commune doit perdurer jusqu’à l’approbation.
La Cour constitutionnelle italienne précise que le décès de l’époux italien avant l’obtention n’empêche pas la reconnaissance, tant que le mariage n’a pas été dissous par choix mutuel.
Étapes pratiques
Présentez la demande à la commune de résidence en Italie ou via le portail ALI/CIVES pour les conjoints à l’étranger. Joignez certificats de mariage, casier judiciaire et preuve linguistique, avec un paiement de 250 euros. L’examen dure environ 2 à 3 ans, suivi du serment.
Nationalité italienne par résidence
Pour les étrangers installés en Italie, la naturalisation par résidence représente une option viable après une période prolongée sur le territoire.
Critères d’accès
Une résidence légale continue de 10 ans est nécessaire pour les non-UE, réduite à 4 ans pour les citoyens UE. Les réfugiés ou apatrides bénéficient de 5 ans. Un revenu stable, absence de condamnations pénales et connaissance de l’italien B1 complètent les exigences. Les mineurs nés en Italie de parents étrangers peuvent déclarer leur volonté à 18 ans, s’ils y ont résidé jusqu’à la majorité.
Démarches administratives
Soumettez le formulaire au bureau d’état civil de votre commune, avec justificatifs de séjour, fiscaux et linguistiques. Les frais s’élèvent à 250 euros. Le processus prend 2 à 3 ans, avec publication au Journal officiel pour opposition éventuelle.
Autres méthodes d’acquisition
La naissance sur le sol italien (jus soli) accorde la citoyenneté aux enfants de parents apatrides ou sans transmission par filiation dans leur pays d’origine. L’adoption pleine par un citoyen italien confère aussi la nationalité. Pour les descendants oubliés lors de transcriptions, une vérification judiciaire est possible.
Avantages de la citoyenneté italienne
Avec un passeport italien, voyagez sans visa dans l’espace Schengen et bénéficiez de droits électoraux en Italie. La double nationalité est autorisée, préservant votre citoyenneté d’origine. Les opportunités professionnelles s’élargissent dans l’UE, et les liens familiaux se consolident pour les héritiers.
| Méthode | Durée minimale | Frais approximatifs |
|---|---|---|
| Par descendance | Pas de durée fixe | 300 euros |
| Par mariage | 2-3 ans | 250 euros |
| Par résidence | 4-10 ans | 250 euros |
Pièces justificatives communes
- Actes d’état civil originaux et traduits
- Certificat de casier judiciaire
- Preuve de connaissance de l’italien (B1)
- Justificatifs de résidence et revenus
- Formulaire de demande signé
Les consulats italiens gèrent les demandes à l’étranger, avec des quotas limités. Vérifiez les mises à jour sur les sites officiels, car les réformes de 2025 modifient les règles pour les filiales éloignées. Une aide professionnelle accélère souvent les démarches complexes.
En résumé, chaque parcours exige documents précis et respect des délais. La persévérance paie, ouvrant des portes vers une vie enrichie par l’héritage italien.

